Marjane Satrapi

J'adore cette dessinatrice franco-iranienne, outre le fait qu'on partage les mêmes origines, je trouve l'ensemble de son œuvre humain, intéressant, drôle et toujours dans un ton très juste, sans tomber dans la facilité ou le caricatural.

Je l'ai découverte par le film Persepolis que j'ai bien évidemment adoré, a suivi la BD puis Broderies et Poulet aux Prunes (qui a obtenu le prix de la meilleure bande dessinée 2004 au festival d'Angoulême, excusez du peu !).

Ce dernier m'a tout particulièrement marqué : il nous conte l'histoire de Nasser Ali Khan, joueur de târ, dont l'instrument a été cassé sous le coup de la colère par sa femme. S'en suit alors la recherche d'un nouvel instrument, allégorie de la quête d'un nouveau sens à sa vie, le tout sur fond de société orientale et de philosophie soufie.
Quel lien existe entre le joueur et son instrument ? De quoi la passion pour la musique est-elle le reflet ? Qu'est ce qui nourrit notre art ?
Marjane Satrapi nous questionne sur ces interrogations propres à chaque musicien et pourtant universelles, pour un très beau conte touchant et profond.